Qui Sommes Nous ?

 

QUI SOMMES-NOUS ET QUE FAISONS-NOUS ?

Afin de mieux saisir la raison d’être du syndicat de la Police Judiciaire (SPJ), il nous semble important de dire tout d’abord en quelques mots ce qu’est la Police Judiciaire (PJ).

Votre Police Judiciaire est un service de professionnels et de spécialistes. Son savoir-faire est reconnu par ses partenaires, Magistrats et avocats, par les autres services de l’administration genevoise, par les polices cantonales et fédérale, ainsi que par les autorités judiciaires et forces de police à l’étranger. La Police Judiciaire genevoise rayonne par son expertise et ses succès.

Cette Police Judiciaire est en constante quête du renseignement et excelle dans la gestion des informateurs. Elle mène des enquêtes liées aux crimes les plus graves du code pénal, des investigations complexes et souvent de longue haleine, en partenariat étroit avec la Magistrature.

Elle fige les scènes de crimes et récolte les indices et les preuves.

Elle arrête les tueurs, braqueurs, trafiquants, délinquants sexuels, criminels en col blanc et voleurs de tous genres.

Elle maîtrise des connaissances et techniques d’investigations particulières.

Elle démantèle des réseaux criminels, les infiltre et enquête sur leurs flux financiers.

Elle recherche les personnes disparues et traque les fugitifs.

Elle gère la délinquance juvénile et les auditions de jeunes victimes.

Elle négocie en situations de crise et évite ainsi que ne soit commis l’irréparable.

Elle prend en filature les criminels et procède aux interpellations d’individus dangereux et mobiles.

Elle met son savoir-faire à contribution dans la prévention du terrorisme et la surveillance des individus radicalisés de retour du djihad.

La Police Judiciaire mène également des opérations à l’étranger afin de traduire en justice des individus qui ont commis des crimes impactant nos concitoyens.

Elle participe à la protection des chefs d’Etat en déplacement dans la Genève internationale.

Elle assure également la lourde tâche de la police mortuaire, procède aux levées de corps et annonce les décès aux familles.

Ces missions nombreuses et variées, souvent méconnues et parfois dangereuses, les femmes et les hommes de la Police Judiciaire les mènent à bien en étant soumis à des horaires irréguliers et contraignants.

C’est précisément pour cela que les polices judiciaires de Suisse et d’Europe jouissent d’une reconnaissance particulière et d’un traitement qui les différencie des autres corps de police. Cette différence est légitime. Nous l’avons toujours revendiquée. Et elle n’a jamais été remise en question avant l’arrivée de Pierre Maudet à la tête du DSE et l’avènement de la LPol, une loi qui se fonde sur des dogmes ineptes et qui montre déjà ses limites.

Contrairement à ce que certains laissent entendre pour mieux diviser les policiers, la Police Judiciaire ne dénigre pas ses collègues uniformés. Bien au contraire. Elle éprouve pour eux le plus grand respect ainsi qu’un attachement fraternel. Mais il serait une hérésie de prétendre que tous font le même métier. Il y a de multiples métiers dans la police. La Police Judicaire en est un.

C’est dans la défense de cette Police Judiciaire d’excellence ainsi que des femmes et des hommes d’exception qui la composent et qui s’exposent au quotidien, que le SPJ trouve sa raison d’être.

C’est un privilège de nous battre pour préserver ce savoir-faire et ces spécificités.

C’est un devoir de lutter contre le nivellement vers le bas provoqué par la formation inadéquate et lacunaire de l’académie militaire de Savatan.

C’est une nécessité de résister à la militarisation et l’uniformisation inquiétante de la police au détriment de la richesse d’une police citoyenne qui doit vous ressembler.

C’est un besoin de casser une fois pour toute le mythe du fonctionnaire obtus, oisif et surpayé, image trop souvent véhiculée par ceux qui ne nous dirigent pour mieux s’attaquer à nos acquis sociaux.

C’est enfin un honneur de protéger ces héros de l’ombre passionnés par leur travail mais trop souvent meurtris par une gouvernance méprisante.

Parce que la Police Judiciaire le mérite. Et surtout parce que vous la méritez.