SOUTIEN DE PIERRE KUNZ À PIERRE MAUDET, OU COMMENT SE BRÛLER LES DOIGTS (ET L’ÂME) EN TENTANT D’ALLUMER DES CONTRE-FEUX
Le SPJ n’a pas pour habitude de répondre aux provocations, ou de commenter la médiocrité et la bassesse.
Pourtant, exceptionnellement, quand certains tentent de propager des idées dangereuses, et que c’est à l’honneur qu’on porte atteinte, la plume nous titille irrésistiblement. D’autant plus que dans le cas présent, des citoyens ainsi que des policiers nous ont contactés et nous ont priés de réagir.
Monsieur Pierre KUNZ, ancien député du parti radical, est de toute évidence un fervent défenseur de Pierre MAUDET. C’est son droit. Tout comme l’est également le manque de discernement.
Mais Monsieur KUNZ ne se contente pas de soutenir Pierre MAUDET. Il cherche visiblement un moyen de détourner l’attention du public DES FAITS. C’est une stratégie connue à laquelle ont souvent recours ceux qui tentent désespérément de défendre l’indéfendable.
DÉSINFORMER pour mieux MANIPULER. On appelle cela des CONTRE-FEUX. Beaucoup accusent les soutiens de Pierre MAUDET d’y avoir facilement recours. Monsieur KUNZ nous en fait l’illustration.
S’exprimant récemment sur une page web ainsi que dans un magazine immobilier tout ménage (tiens, quelle surprise), Monsieur KUNZ s’interroge quant au rôle des syndicats de police dans « l’affaire MAUDET ».
Il tente plus précisément de jeter un doute sur l’honnêteté de l’inspecteur de Police Judiciaire Daniel WEISSENBERG qui a signalé au Ministère Public le voyage de Pierre MAUDET à Abu Dhabi, en soulevant que le policier était le No1 du SPJ.
Monsieur KUNZ fait également allusion à une assemblée du SPJ qui, selon lui, se serait tenue le 20 janvier 2016, assemblée au cours de laquelle Daniel WEISSENBERG, qu’il nomme « Monsieur W » avec une fausse pudeur, aurait appelé aux démissions de Pierre MAUDET et de son chef de cabinet.
D’emblée, il sied de préciser qu’il n’y a jamais eu d’assemblée du SPJ le 20 janvier 2016, mais une assemblée générale extraordinaire de la caisse de pension (CP).
Deuxièmement, Monsieur KUNZ articule des chiffres totalement fantaisistes lorsqu’il mentionne le nombre de participants à cette assemblée. Cela peut être prouvé le cas échéant.
Enfin, Daniel WEISSENBERG n’a pas réclamé les démissions de Pierre MAUDET ni de son chef de cabinet, et cela, nous pouvons également le démontrer.
3 affirmations, et 3 erreurs ! 3 fautes même…
Force est de constater, à la lumière de ce qui précède, qu’au lieu de se renseigner comme il aurait dû le faire, Monsieur KUNZ fonde hélas sa propre opinion sur des informations erronées qu’il tente de faire passer pour des faits et de répandre par voie de presse. Monsieur KUNZ trompe ainsi ses lecteurs, et cela a un nom : LA DÉSINFORMATION.
Il faut donc s’en tenir aux faits; et des faits, en voici :
Oui, Daniel WEISSENBERG a en effet été No 1 du SPJ. Cela n’est pas un scoop. Et cela est encore moins un crime. C’est un droit garanti par la constitution. Nous ne devrions pas devoir le rappeler à un ancien élu.
Mais avant tout, Daniel WEISSENBERG est un policier de la brigade financière. Un enquêteur dont les qualités professionnelles et humaines, de même que la probité, sont unanimement reconnues et forcent le respect de tous : collègues, hiérarchie, magistrats et avocats.
Qu’aurait donc souhaité Monsieur KUNZ ? Que des faits susceptibles de relever du pénal soient étouffés par Daniel WEISSENBERG sous prétexte qu’ils concernaient Pierre MAUDET ? Qu’ils soient tout simplement dissimulés parce que le policier à qui ils étaient signalés fut président du SPJ par le passé ? Navré, mais c’est impossible !
Car lorsque ces faits sont parvenus à sa connaissance, Daniel WEISSENBERG – qui, rappelons-le, n’était alors plus membre du Comité du SPJ – n’a fait rien d’autre que son devoir d’enquêteur de la Police Judiciaire en les rapportant au Ministère Public. Tout policier en aurait fait autant – ou du moins – aurait dû le faire, puisque le contraire eût été répréhensible tout simplement.
Poursuivant dans son délire de persécution, Monsieur KUNZ sous-entend également que « l’affaire MAUDET » aurait été dénoncée par les syndicats de police, notamment suite à la suspension d’un des leurs, « surpris à diffuser des images à caractère antisémite et aux références clairement nazies ».
Là encore, Monsieur KUNZ ne devrait pas s’étonner que ses propos ne soient pas publiés dans des médias d’information dignes de ce nom, puisqu’ils sont inexacts voire carrément mensongers. Cela a aussi un nom : LA MANIPULATION.
S’il avait pris la peine de s’informer avant de s’exprimer, Monsieur KUNZ aurait su que le SPJ n’a ni couleur politique, ni d’origine, ni de religion, puisque nous sommes précisément de toutes origines ethniques et confessionnelles, à l’image des hommes et des femmes que nous représentons et défendons, et à celle des citoyens que nous servons. Nous sommes fiers de cette diversité. Elle est notre marque de fabrique et la garantie de notre indépendance.
Ainsi, le SPJ condamne toute forme de racisme ou d’antisémitisme. Preuve en est que récemment encore, il a publiquement dénoncé avec véhémence les propos antisémites tenus par un de ses membres retraités.
https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/expolicier-outrancier-juge-pairs/story/21623055
Le SPJ serait d’ailleurs en droit d’attendre d’un ancien député, qu’il condamne à son tour, le cas échéant, avec autant de clarté et de fermeté, tout mensonge ainsi que tout comportement pénalement répréhensible (acceptation d’un avantage, voire abus d’autorité, etc.) de la part d’un magistrat, fut-il du même parti que lui.
Brandir le spectre de la machination est donc non seulement grotesque. C’est faire insulte à l’intelligence des citoyens et leur capacité de discernement. Les Genevois savent que ce sont les faits qui comptent. Rien que les faits. Qu’ils aient été signalés par Pierre, Paul ou Jacques importe peu au final.
Plus grave encore : crier au complot, c’est aussi et surtout jeter un doute insupportable sur l’intégrité du Ministère Public qui a de toute évidence estimé qu’il y avait matière à demander la levée de l’immunité du Conseiller d’État pour le placer en prévention.
N’en déplaise à Monsieur KUNZ, C’EST PIERRE MAUDET QUI A PIÉGÉ PIERRE MAUDET !
Et maintenant, Monsieur KUNZ, laissons travailler la justice en toute sérénité, si vous le voulez bien. Passons à autre chose. Allons de l’avant. Soyons constructifs et essayons autant que possible de réparer les dommages considérables causés par une crise qui a duré trop longtemps. Vous devriez essayer. Vous verrez que ça peut être très gratifiant.