Chers lecteurs, chers amis,
Le Syndicat de la Police Judiciaire (SPJ) doit défendre aujourd’hui un grand nombre de ses policiers qui sont poursuivis par la justice pour avoir enfreint les règles de la circulation alors qu’ils étaient en missions.
Certaines de ces affaires ont défrayé la chronique.
On reproche notamment à ces policiers d’avoir franchi une double-ligne pour rattraper des suspects, ou encore des excès de vitesse alors qu’ils étaient engagés dans des filatures de criminels aguerris, dans des courses poursuites, ou encore alors qu’ils intervenaient sur des crimes graves tels qu’une attaque à l’explosif par des voyous du grand banditisme.
Une fois visés par ces procédures pénales, administratives et disciplinaires, ces policiers doivent organiser leur défense sans nul soutien de leur hiérarchie ou encore du commandement de la police qui les représentent pourtant. Ces policiers, souvent pères ou mères de familles, risquent à la fois une suspension voire même une révocation, une condamnation au pénal, de lourdes contraventions, des retraits de permis et des procédures coûteuses.
Certains sont littéralement broyés par les machines judiciaire et administrative alors qu’ils ne faisaient que leur devoir.
Leurs collègues et amis, témoins impuissants de leur malheur et désarroi, craignent voire refusent de prendre le volant au risque de se retrouver dans une situation d’urgence et d’être ensuite confrontés eux aussi aux mêmes problèmes. On peut les comprendre…
Le Syndicat de la Police Judiciaire (SPJ) tente de trouver des solutions à cette problématique inextricable en ramenant un peu de raison dans les débats.
Dans l’intervalle, partagés entre leur besoin de faire leur devoir et la peur d’être brisés par un système schizophrène, les policiers de demain auront forcément tendance à se plier stricto senso aux règles de la circulation, et ce quels que soient les degrés d’urgences.
À l’heure où les défis et les menaces vont grandissant, est-ce cela qu’on attend d’une police ?
Plus que jamais, vos policiers ont besoin de votre soutien. Ils ne demandent pas de passe-droit. Ils ne veulent que mieux pouvoir vous servir.